Les pensions universelles
Le modèle « beveridgien »
Ils servent une pension de base forfaitaire, dépourvue de lien avec l’activité professionnelle, attribuée à toute la population, et financée par une cotisation forfaitaire ou par l’impôt. Ils obéissent au principe des trois « U » : universalité de la couverture sociale, uniformité de la prestation et unité du système de gestion.En pratique, la pension est limitée aux citoyens (par exemple au Népal) ou aux résidents, ou aux travailleurs.
Dans ce cas, outre une éventuelle exigence de durée minimum de résidence, la pension est proportionnelle à la durée de résidence dans le pays (par exemple aux Pays-Bas) ou à la durée d’activité (par exemple au Royaume-Uni). De même, le financement, en répartition, est rarement forfaitaire. Il repose sur les revenus plafonnés aux Pays-Bas, sur les revenus professionnels au Royaume-Uni.Sir William Beveridge, dans un célèbre rapport de 1942, prône un modèle de protection sociale dans lequel l’Etat assure une pension forfaitaire et minimum à la population. En pratique, très peu de pays dans le monde ont adopté le modèle beveridgien à l’état pur. Ainsi le Royaume-Uni, patrie de Beveridge, a créé un système de retraites forfaitaires, mais non universel dans la mesure où il ne couvre que ceux qui ont une activité professionnelle. Dans les pays où le régime de base verse des pensions forfaitaires d’un montant faible, les retraites complémentaires jouent un rôle important. Elles assurent le maintien du niveau de vie une fois à la retraite et visent à répondre aux besoins spécifiques de certaines catégories de travailleurs, aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé. Voir page 14 de la lettre